et si le plus important, c'était (juste) la liberté ?

En travaillant sur un projet de (re)mise en selle dans les quartiers prioritaires du bassin minier, j'ai réappris l'essentiel, le plaisir que procure le vélo !

Au moment où nous rédigeons cet article,2R Aventure la chance de travailler sur un projet passionnant pour (re)mettre en selle des quartiers du bassin minier (financé par Artois Mobilité et co-construit avec Share & Smile). L'idée est de comprendre quels sont les freins et les leviers à la pratique du vélo dans ces quartiers. On a deux programmes: un prêt de vélos accompagné et un atelier de mise en commun.

C'est passionnant à plusieurs titres: ça remet les pendules à l'heure sur les enjeux de mobilité, et ça bouge nos idées (mal perçues et biaisées) sur l'image du vélo. 

Des femmes

Dans le cadre de ce projet, nous touchons majoritairement (63%) des femmes, presque comme le public des vélos-écoles (81% de femmes). Elles ont pour la plupart entre 40 et 60 ans. Beaucoup (59%) n'ont pas le permis, certaines sont veuves (le permis et la voiture étaient liés à leur époux). La majorité n'a pas d'abonnement de transport en commun (seuls 18% des participants l'ont). 

Voilà pour les bases. Et ce qui est intéressant, c'est qu'elles sont volontaires pour le prêt d'un vélo même si la moitié n'est pas à l'aise en selle. Il faut oser, non ? 

Le vélo représente certes un moyen de transport (pour aller faire les courses, travailler ou aller chercher un emploi), mais pour la plupart (59%), c'est avant tout pour faire des balades

Ou tout simplement, parce-que "Le vélo, c'est la liberté". 

Aujourd'hui, les femmes représentent seulement 35% des cyclistes quotidiens. Et j'ai envie de croire que si ces projets les motivent, c'est une très bonne nouvelle ! 

La balade des gens heureux

Ces participants nous ont rappelé que le vélo, c'était avant tout un loisir et un plaisir. Et qu'il ne fallait pas l'oublier. 

Une balade à vélo, c'est d'abord une bouffée d'air, un regard différent sur ce qui nous entoure. Et en posant ces bases, (en enlevant les roulettes), on peut aller plus loin. 

Pour faire de ses déplacements quotidiens, une balade (et peut être même celles des gens heureux), la recette est simple, et "Roule ma poule !"

 A vous de trouver le parcours le plus confortable, peut-être le plus bucolique (par exemple, j'ai choisi de rallonger légèrement mon trajet pour limiter les axes routiers partagés et ca fait un bien fou!). 

 Et pour le fun, 

Une envie de balade ?

Ok, aller au boulot à vélo tous les jours, c'est pas le plus facile. 

Mais, programmer ce week-end une balade en famille, c'est pas difficile. 

Voici quelques sites pour découvrir des parcours à côté de chez soi (on peut télécharger les trajets sur le téléphone, mettre le téléphone sur le guidon ou dans la poche - attention hauts les mains !). Et surtout, n'hésitez pas à proposer au voisin voisin, collègue ou frangin. Plus on est de fous, plus on rit !

Et pour couronner le tout, une étude autrichienne rapporte que 66% des jouets liés au transport seraient des voitures. Et si le vélo (re)devenait un plaisir d'enfants ?

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